Google Glass, les lunettes connectées, et les autres…

Tandis qu’en Juin 2012, Google levait le voile sur son Project Glass,

d’autres entreprises planchent sur leurs propres paires, notamment deux sociétés françaises…

Des lunettes connectées à Internet capables de prendre une photo, enregistrer une vidéo, faire une recherche ou demander un itinéraire, voilà notre futur ?

Ultra médiatisées, les Google Glass, dont la date de commercialisation aux Etats-Unis n’a pas encore été annoncée, sont très attendues par les technophiles. Mais saviez-vous que d’autres entreprises planchaient aussi sur leur paire de lunettes connectées ?

Samsung

Rien d’officiel, mais le concurrent principal de Google développerait aussi des prototypes de son côté, vraisemblablement sous la marque «Gear Glass». Le Wall Street Journal a révélé qu’un brevet avait été déposé par Samsung en Corée du Sud pour des lunettes connectées, dessin à l’appui. La paire rappelle les Google Glass. Selon un mémo livré avec les croquis, elle possède des écouteurs intégrés et permettront à ses possesseurs de passer des appels et d’écouter de la musique. Comme pour sa montre connectée, la Galaxy Gear, les Gear Glass de Samsung devront être jumelées à un smartphone.

Microsoft

Parmi les autres géants de la sphère high tech, la firme de Redmond veut naturellement sa part du gâteau sur ce marché. Le Wall Street Journal a révélé le 23 octobre dernier l’existence d’un prototype de lunettes intelligentes chez Microsoft similaire aux Google Glass. Le journal économique affirme que l’entreprise américaine a demandé à plusieurs fabricants asiatiques de lui fournir des composants destinés à ce type d’appareils, sans toutefois donner plus de détails sur les fameuses lunettes.

Laster technologies

L’entreprise française développe depuis 2005 des appareils et logiciels autour de la réalité augmentée. Elle a conçu des lunettes (un peu lourdes) intégrant une caméra ainsi qu’un picoprojecteur (vidéoprojecteur miniature) permettant de projeter des informations en transparence sur un écran embarqué. SMS, météo ou mail peuvent ainsi s’afficher. «On a choisi de ne pas mettre trop d’informations. Si l’alarme de votre maison se déclenche, par exemple, vous pourriez être alerté sur votre lunette par un pop-up», nous avait confié Zile Liu, le président la société, en juin dernier dans le cadre de Futur en Seine.

Optinvent

L’entreprise française basée à Rennes possède aussi son prototype, baptisé ORA-S. Son design est pour l’instant moins abouti que celui des Google Glass mais l’écran d’affichage, plus grand, vient occuper presque tout le champ de vision de l’œil droit. L’utilisateur peut regarder à travers, en mode «réalité augmentée» (les informations sur l’environnement s’affichent), ou bien basculer l’afficheur vers le bas pour l’utiliser comme «tableau de bord» (avec les informations pratiques uniquement). Dotées d’une caméra, ces lunettes sont, comme celles de Google, capables de prendre des photos et des vidéos. Au niveau logiciel, ORA-S tourne sous Android. Ces lunettes made in France communiquent avec un smartphone via une liaison Wifi. Le mois dernier, Optinvest a démarré la campagne de pré-commande sur son site Internet. Ses lunettes connectées seront commercialisées en 2014 à un prix situé entre 200 et 300 euros.

NTT Docomo

Au Japon, le premier opérateur de télécommunications mobile s’est aussi lancé sur ce créneau. NTT Docomo travaille depuis de nombreux mois sur sa propre version des Google Glass elle aussi. A l’occasion du salon électronique Ceatec près de Tokyo, elle a dévoilé en octobre les derniers prototypes de ses lunettes du futur. Equipées d’une caméra, elles permettent par exemple de traduire des menus en direct ou d’afficher en temps réel des informations relatives à une personne. Elles peuvent aussi transformer n’importe quelle surface plane rectangulaire en un pavé tactile, sur lequel les doigts de l’utilisateur agissent comme sur l’écran d’une tablette. La reconnaissance instantanée des mouvements se fait grâce à une bague portée à l’index. Pour l’heure, l’entreprise continue de développer ses différents modèles. Aucune date de sortie n’est connue.

GlassUp

La petite société italienne GlassUp tente elle aussi de faire son trou dans ce secteur. Elle planche depuis un peu plus de deux ans sur un dispositif optique, qui, jumelé à un smartphone, permet de présenter à celui qui le porte diverses informations dans son champ de vision. Les lunettes, un peu plus discrètes que celles de Google, affichent tous types de messages: email, SMS, cours de la Bourse, recette de cuisine ou itinéraire. En revanche, les GlassUp ne sont pas équipées d’un appareil photo ou d’une caméra. «Nous voulons éviter les intrusions dans la vie privée des gens qui risquent d’être inévitables lorsqu’on prend des photos en toute discrétion avec un appareil monté sur des lunettes connectées», s’est justifié Francesco Giartosio, fondateur de la société, auprès de France 24 en juin dernier. Il compte commercialiser ses GlassUp en février 2014 au prix de 399 euros.

Ion Glasses

Enfin une paire de lunettes intelligentes qui ressemble vraiment à une paire de lunettes lambda! Conçues par des ingénieurs espagnols, les Ion Glasses fonctionnent aussi comme les montres intelligentes. Connectées via Bluetooth à un smartphone ou tablette sous iOS ou Android, elles permettent à celui qui les porte de visualiser les notifications (SMS, emails, appels, Facebook, Twitter…) grâce à des LED et une application dédiée. Attention, vous ne verrez pas le message s’afficher directement à l’écran, mais vous saurez que vous avez reçu un texto ou une réponse à un tweet. Les Ion Glasses permettent aussi de contrôler son appareil comme une télécommande (pour gérer la musique, par exemple). Les lunettes, qui peuvent accueillir des verres adaptés à la vue ou des verres solaires, sont actuellement présentes sur le site de financement participatif Indiegogo. Les intéressés peuvent s’offrir une paire pour 89 dollars. Selon Indiegogo, elles seront envoyées à partir de février 2014.